Optimisation des garanties et du processus d’indemnisation en cas de malfaçons de la construction
Lorsqu’on se lance dans un projet de construction, il est crucial de bien connaître les différentes garanties qui peuvent protéger contre les malfaçons. L’assurance dommage ouvrage est particulièrement importante, notamment en cas de fissure de carrelage, car elle permet une prise en charge rapide des réparations nécessaires. De plus, une expertise fissures peut être requise pour évaluer l’étendue des dommages et identifier leur origine, que ce soit pour une fissure de mur intérieur ou vers l’extérieur. Ces garanties visent à s’assurer que tous les travaux effectués respectent les normes de qualité et de sécurité. Cependant, même avec une préparation rigoureuse, il peut arriver que certains défauts apparaissent après la réception des travaux.
Comprendre les garanties de construction
Lorsqu’un projet de construction ou de rénovation se termine, diverses garanties entrent en jeu pour assurer la pérennité et la qualité des ouvrages. Elles commencent toutes à partir de la signature du procès-verbal de réception dressé contradictoirement entre les parties concernées.
La garantie de parfait achèvement
Cette garantie a une durée d’un an et couvre toutes les malfaçons constatées lors de la réception des travaux ainsi que celles découvertes au cours de l’année suivante. Pendant cette période, tout désordre, qu’il soit esthétique ou technique, doit être réparé par le constructeur.
La garantie biennale
Valable pendant deux ans, cette garantie concerne principalement les équipements dissociables du bâtiment. Par exemple, si des dysfonctionnements surviennent sur les installations de plomberie, d’électricité ou de chauffage, ils doivent être corrigés par l’entrepreneur responsable.
La garantie décennale
Cette garantie est applicable durant dix ans à compter de la réception des travaux. Elle prend en charge les dommages compromettant la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination. Pour déclencher cette garantie, une déclaration auprès de l’assureur en garantie décennale ou de l’assurance dommages-ouvrages est nécessaire.
Procédure d’indemnisation en cas de malfaçons
Si des malfaçons sont découvertes, qu’elles soient esthétiques ou structurelles, il est essentiel de suivre un processus bien défini pour activer les garanties applicables et obtenir réparation.
Émettre des réserves lors de la réception
Lors de la réception des travaux, il est primordial de notifier immédiatement toute non-conformité ou malfaçon en émettant des réserves dans le procès-verbal. Ces réserves doivent obligatoirement être levées dans le délai d’un an prévu par la garantie de parfait achèvement.
Faire appel à un expert
Pour documenter les problèmes rencontrés, il peut être utile de faire appel à un expert. Celui-ci pourra réaliser une expertise judiciaire afin de dresser un rapport précis mettant en lumière les responsabilités éventuelles des différents intervenants (promoteurs, artisans).
- Consignation des réserves dans le procès verbal de réception
- Levée des réserves dans le délai légal d’un an
- Possibilité de sollicitation d’un expert
Mise en œuvre des réparations via les garanties
Généralement, les litiges mineurs concernant les malfaçons sont résolus à l’amiable entre le commanditaire et le constructeur. Si ces négociations échouent, il est possible de mettre en demeure l’entrepreneur fautif de procéder aux réparations nécessaires.
Actionner l’assurance dommage-ouvrage
En absence de réponse satisfaisante de la part de l’entrepreneur suite à la mise en demeure, vous pouvez solliciter votre assurance dommage-ouvrage. Celle-ci a l’obligation légale d’intervenir rapidement pour proposer soit une indemnisation, soit des travaux de réparation. L’objectif est de rétablir la situation sans attendre la résolution d’éventuels litiges judiciaires complexes.
- Mise en demeure de l’entrepreneur
- Activation de l’assurance dommage-ouvrage en cas de besoin
- Indemnisation rapide ou proposition de travaux de réparation
Le recours aux experts spécialisés
Faire appel à des experts permet souvent une résolution plus technique et précise des litiges. En plus des huissiers spécialisés dans les constats, on peut également recourir à des experts en bâtiment certifiés qui possèdent les compétences techniques pour évaluer correctement l’étendue des malfaçons et recommander les solutions adéquates.
Saisie du tribunal en cas de litige persistant
Dans certains cas, lorsque l’artisan ou le promoteur fait preuve de mauvaise foi, la solution amiable n’est pas envisageable. Le commanditaire des travaux peut alors saisir le tribunal d’instance pour obtenir la réparation des préjudices subis. Outre la réparation des malfaçons, cela inclut éventuellement des dommages-intérêts pour compenser les troubles occasionnés.
À chaque étape, il est important de respecter les délais et procédures établis par la loi pour garantir que vos droits soient pleinement reconnus et appliqués. Bien connaître les modalités des garanties de construction et savoir comment engager une procédure d’indemnisation en cas de malfaçon constitue une assurance précieuse pour tout propriétaire engagé dans un projet immobilier.
Rappels des articles de loi clés
Les mécanismes juridiques encadrant ces garanties trouvent leur fondement dans plusieurs articles du Code civil et du Code des assurances :
- Article 1792 : responsabilité du constructeur
- Article 1792-2 : garantie décennale
- Article 1792-3 : garantie biennale
- Article 1792-6 : garantie de parfait achèvement
- Article L242-1 : obligation d’assurance décennale
- Article L243-2 : obligation de fournir une copie des assurances légales
- Article L243-3 : dispositions pénales du Code des assurances
Ces articles sont essentiels pour comprendre le cadre juridique entourant les garanties de construction. Ils sont indispensables pour naviguer avec assurance tout au long du processus d’indemnisation en cas de malfaçon.
Vous avez constaté des malfaçons sur votre construction ?
Lorsqu’un chantier se termine, il est essentiel de réaliser une expertise approfondie lors de la réception des travaux.
Cette étude vous prémunit de la découverte plus tardive de malfaçons. Dans tous les cas, le commanditaire est couvert par les garanties biennale et décennale qui lui permettent d’obtenir réparation en cas de défaut de construction.
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FAQ
- Quelle assurance couvre les malfaçons ? Lorsqu’une malfaçon esthétique ou structurelle est constatée, vous devez mettre en demeure l’entreprise de procéder aux réparations. le constructeur ou l’artisan peuvent également vous proposer une indemnisation pour que vous répariez par vos propres moyens. En l’absence de réponse, vous devrez solliciter l’ assureur dommages-ouvrages qui après constat proposera une indemnisation et/ou des travaux de réparation.
- Comment mettre la pression au promoteur constructeur ? Si vous n’arrivez pas à vous faire entendre, faites dresser un constat d’expert et envoyez le au promoteur en lettre recommandé AR. Le rapport d’expertise vous permettra de rétablir le rapport de force !
- Qui peut constater des malfaçons ? Vous pouvez solliciter un huissier de justice, il est assermenté mais n’est pas un technicien de la construction ou contacter un expert Opengroupe qui lui à les connaissances techniques (mais n’est pas assermenté). Dans certains cas, les 2 constats pourront se cumuler.